TÉLÉ-MÉDECINE ET E-SANTÉ
01/05/2019
1 May, 2019 by
TÉLÉ-MÉDECINE ET E-SANTÉ
Laetitia Lerandy

Définition
Depuis 2009, la télémédecine et la téléassistance médicale ont toutes deux été reconnues et officiellement autorisées en France, par le biais de la loi HPST dit loi Bachelot et sont depuis septembre 2018, remboursées par la Sécurité sociale.

La télémédecine utilise les nouvelles technologies comme moyen de communication entre des professionnels de santé et un ou plusieurs patients avec l’aide d’un professionnel médical (médecin, sage-femme, chirurgien-dentiste) et, dans certains cas, d’autres professionnels apportant leurs soins au patient.

Un accès au soins facilité
Elle n’a donc pas pour objectif de remplacer les actes médicaux en présentiel mais elle leur est seulement complémentaire puisqu’elle est également un facteur important d’amélioration de l’accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire et permet de mieux articuler les prises en charge qu’elles soient individuelles ou pluridisciplinaires.

Si cette dernière simplifie la prise en charge et le suivi des patients, principalement ceux atteints de maladies chroniques dont le nombre ne cesse d’augmenter, la télémédecine permet d’améliorer la qualité de vie des patients, en facilitant le maintien dans leur lieu de vie et l’autonomie des personnes âgées notamment.

De plus, elle permet d’établir un diagnostic et d’effectuer une surveillance de l’état de santé des patients, et plus généralement pour un patient à risque, de réaliser un suivi préventif ou post-thérapeutique, et de pouvoir obtenir en cas de besoin un avis spécialisé avec une prise de décision thérapeuthique si nécessaire. La télémédecine est cependant plus utilisée pour la prescription de médicaments ou autre produits de santé tels que des séances de kinésithérapie ou d’ostéopathie.

La télémédecine, de l’urgence au quotdien
La télémédecine regroupe officiellement 5 actes : la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance et la régulation.

La téléconsultation restant le plus popularisé avec la téléexpertise et la téléassistance quelque peu moins mis en avant.

La téléconsultation
La téléconsultation simplifie l’accès à un médecin pour des patients rencontrant des problèmes de mobilité, permettant ainsi d’éviter des déplacements et des passages aux urgences qui seraient la plupart du temps inutiles. Elle doit cependant se réaliser via le médecin traitant du patient sauf pour les spécialistes que l’on peut déjà consulter en accès direct, grâce internet par exemple, et pour les patients de moins de 16 ans puisque le patient doit obligatoirement être connu du médecin traitant qui détient son dossier médical et qui a connaissance de ses antécédents médicaux.

Lors du rendez vous, la téléconsultation débute par l’envoie d’un lien au patient par le médecin, le redirigeant vers un site ou une application sécurisé auquel celui-ci peut se connecter via son ordinateur ou une tablette équipée d’une webcam.

Les patients n’ayant pas accès à internet, ou n’étant pas à l’aise avec les nouvelles technologies peuvent être accompagnés par un autre professionnel de santé équipé, généralement un pharmacien ou une infirmière venant à domicile. Si aucun professionnel n’est disponible ou sur conseil du médecin, le patient peut également se rendre dans une cabine de téléconsultation actuellement en cours d’installation dans les Ehpads, dans les pharmacies ou dans d’autres lieux publics, afin d’en faciliter l’accès aux patients.

L’avantage notable de ce type de cabine est principalement la disposition d’appareils de mesure (tensiomètre, stéthoscope, fond d’œil, otoscope pour lecture des tympans) qui apporte un complément à l’examen et facilite le diagnostic médical.

La téléexpertise
La téléexpertise quant à elle offre la possibilité à un médecin de communiquer avec un professionnel de santé sur le cas d’un patient. Elle peut donc par exemple impliquer un médecin généraliste et un autre spécialiste mais aussi potentiellement deux médecins spécialistes qui ressentent le besoin d’échanger sur un diagnostic ou sur des examens complémentaires éventuels afin de juger du traitement qui serait le plus adapté au patient.

Contrairement à la téléconsultation, la téléexpertise ne requiert pas nécessairement un échange visuel entre les deux personnes en communication. Considérée comme un échange en direct ou en différé entre deux médecins, elle se déroule via une messagerie sécurisée et permet d’examiner le dossier d’un patient tout en ayant accès aux données médicales utiles (clichés, tracés, analyses) transmises.

La télésurveillance
La télésurveillance permet simplement à un professionnel médical de surveiller à distance un patient sur son lieu de vie mais ne remplace cependant pas les consultations médicales. Elle est notamment répandue en Ephad ou simplement installée à domicile pour les personnes malades ou en perte d’autonomie afin de personnaliser le suivi médical tout en favorisant le maintien à domicile, leur permettant ainsi d’éviter les hospitalisations et donc de pouvoir vivre chez eux dans un environnement qui leur est familier.

Le dispositif permet également à une personne âgée ou malade de joindre une plate-forme d’assistance médicale en cas d’urgence, donnant ainsi aux professionnels la possibilité de réagir dans de très court délais.

La télésurveillance nécessite l’installation de capteurs et d’appareils médicaux (tensiomètre, électrocardiogramme…) dans l’habitation du patient. Ceux-ci sont directement reliés entre eux et vont ainsi permettre de collecter et d’enregistrer des données sur la santé du patient, pour ensuite les stocker et les transférer au professionnel de santé responsable.

La téléassistance
La téléassistance médicale se distingue de la téléconsultation d’une part par son objectif qui est de permettre à un professionnel médical de guider sans être présent un autre professionnel de santé au cours de la réalisation d’actes paramédicaux ou encore d’actes de chirurgie. On parle alors plus précisément de téléchirurgie.

La régulation
La régulation médicale est la réponse médicale apportée dans le cadre de l’activité des centres 15 (samu). Généralement remplie par un médecin régulateur, son rôle est d’établir un diagnostic en urgence et de décider de la réponse la plus appropriée à une demande, c’est-à-dire des premiers soins d’un patient requérant une aide médicale urgente, jusqu’à son admission directe dans un centre de soins urgents spécialisé.

Afin de choisir la meilleure réponse au réseau médico-sanitaire, le médecin reçoit les informations sur les ressources de soins urgents, intensifs et opératoires de sa région, principalement par audio, mais de plus en plus via un système technologique plus pointu permettant au professionnel d’être virtuellement sur les lieux de l’incident.

TÉLÉ-MÉDECINE ET E-SANTÉ
Laetitia Lerandy 1 May, 2019
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